Article "Phénoménologie de la paranoïa. Temps, Espace, Autre", Revue "Chroniques Phénoménologiques".
"La paranoïa a fait peu l’objet d’attention de la part des phénoménologues, en tout cas bien moins que la schizophrénie, la mélancolie ou la manie.
La paranoïa n’est pas une pathologie psychiatrique comme les autres. Peut-être nous concerne-telle particulièrement tant ses formes atténuées (les personnalités paranoïaques) sont présentes dans notre quotidien, nous obligent à réagir, abiment les relations de travail ou familiales.
Ariane Bilheran, psychologue et philosophe, nous livre une présentation phénoménologique de cette manière d’être-au-monde.
Le paranoïaque, profondément mélancolique, possède une temporalité vide et pétrifiée.
Pour Ariane Bilheran, la paranoïa est une pathologie du non-espace, du besoin d’extension de l’espace vital. L’autre, vu comme un miroir, comme l’idéal de la fusion relationnelle, devient suspect au moindre signe semblant incohérent. Dans ce texte qui puise ses références à la fois dans la phénoménologie et la psychanalyse l’auteur continue sa quête de compréhension des relations pathologiques, quête qu’elle a initiée avec les nombreux textes qu’elle a écrits sur le harcèlement."
Tel est l'objet de l'article "Phénoménologie de la paranoïa, Temps, Espace, Autre", dans la revue les Chroniques Phénoménologiques, parue ce mois-ci, et en lecture gracieuse ici.